Lawrence & Wishart répond aux calomniateurs trotskistes

Depuis quelques jours le célèbre site Marxists.org (ou Trotsky.org pour les intimes), dénommé Marxist Internet Archives (MIA) annonce en page d’accueil le retrait prochain des Marx Engels Collected Works (MECW), une édition particulière des Œuvres complètes de Marx et Engels, suite à une demande d’une maison d’édition proclamant en détenir les droits. La nouvelle a immédiatement excité les réseaux trotskistes et gauchistes, qui ont lancé une pétition dénonçant une privatisation des écrits de Marx et Engels.

La maison d’édition en question, Lawrence & Wishart, proche du Parti communiste de Grande Bretagne, vient apporter des précisions en réponse aux allégations de certains trotskistes accourus à la défense de leurs confrères de Marxists.org : « Nous négocions actuellement un accord avec un distributeur qui offrira une version digitale des Œuvres complètes (en anglais) aux bibliothèques universitaires dans le monde. Cela aura l’effet de maintenir une présence publique des Œuvres, dans la sphère publique de la bibliothèque académique, financée par des fonds publics ».

La maison d’édition précise que contrairement à ce qu’affirment certains calomniateurs, elle ne dispose que des droits portant sur cette version particulière des Œuvres Complètes, et donc sur un travail de traduction, compilation, etc. Les fonds récoltés étant indispensables à la survie d’une petite maison d’édition aux idées radicales.

« En demandant à L&W qu’elle abandonne ses droits sur cette édition particulière des Œuvres de Marx et Engels, MIA et ceux qui les soutiennent demandent que L&W, l’une des dernières maisons d’édition indépendantes radicales au Royaume-Uni, commette un suicide institutionnel. En même temps, ils reproduisent les normes et les attentes non pas de traditions socialistes et communistes, mais d’une culture consumériste qui attend que le contenu culturel soit délivré gratuitement aux consommateurs, laissant non payés les travailleurs culturels tels que les éditeurs, les rédacteurs et les écrivains, alors que les grands conglomérats et agrégateurs médiatiques de publication et autres continuent à s’enrichir par les publicités et les revenus de data-mining et par leur poids autrement plus considérable comparé à de petits éditeurs indépendants. »