Petite leçon de propagande de guerre : la chute de Ceaucescu.

Ceaucescu s’exprimant pour la dernière fois devant la foule à Budapest. 21 décembre 1989.

J’évoquais il y a quelques temps la propagande politique anti-russe sévissant dans les pays occidentaux, il y a quatre ans, lors de la guerre d’Ossétie. Mais ces procédés, toujours en oeuvre aujourd’hui, n’ont rien de nouveau. La preuve avec la chute de Nicolas Ceaucescu le dirigeant communiste roumain, souvent qualifié, à tort ou à raison, de « dictateur ». On entend dire aujourd’hui que la foule en furie se serait jetée sur le bonhomme pour le lyncher.

Qu’est-ce que l’hitléro-trotskisme ?

Le Parti communiste français, seul parti de la Résistance, a désigné par « hitléro-trotskistes » les militants issus de la mouvance trotskiste qui, par une collaboration active ou objective avec l’envahisseur et ses alliés français, se sont opposés à l’action de la Résistance en France. Un certain nombre d’entre eux ont reçu la punition qu’ils méritaient, victimes de l’épuration.

Aux sources de l’hitléro-trotskisme

Au printemps 1940, dans un article intitulé « L’avenir des armées de Hitler », Léon Trotsky déclare : « Les soldats de Hitler sont des ouvriers et des paysans allemands. » Par cette formule, Trotsky défend la vieille stratégie appliquée à la guerre impérialiste en 1917 : baisser les armes, fraterniser avec les troupes adverses. Cette stratégie porte un nom, le « défaitisme révolutionnaire », résumé dans cette phrase de Trotsky : « Nous propageons l’unité des travailleurs dans tous les pays belligérants et neutres; nous appelons à la fraternisation des ouvriers et des soldats dans chaque pays, et des soldats avec les soldats de l’autre côté de la ligne du front. » [1]

Petite leçon de propagande de guerre : la guerre d’Ossétie du Sud.

Il y a quelques années déjà, l’impérialisme américain organisait une guerre entre la Géorgie (allié US) et l’Ossétie du Sud, petite nation séparatiste ayant proclamé son indépendance après la chute de l’URSS et soutenue par la Russie. C’était en 2008.

J’avais suivi cette guerre avec beaucoup d’attention, et bien que la Géorgie échoua militairement grâce à l’action salvatrice de la Russie, je crois qu’on a pu dire avec le recul que ce fut une guerre très bien menée sur le plan médiatique. Les Russes soutenaient évidemment leurs alliés, mais tous les médias occidentaux reprenaient le même discours anti-russe, et c’était le cas des médias français. Nous étions nombreux à le relever à l’époque, et il ne s’agissait pas de dénonciations calomnieuses, car nous avions la preuve que tous les grands médias à l’époque nous bernaient ou se faisaient berner.